
Les captives : un outil de la résilience
Pandémie mondiale. Volatilité économique. La nouvelle « norme » des entreprises de tous les secteurs. L’année 2020 a été remarquable en termes de risques émergents, et l’une des premières leçons à tirer est la nécessité d’améliorer la résilience. Les entités captives, qui ont longtemps été un outil fiable de financement et d’atténuation des risques, font leurs preuves en tant qu’outils tout aussi précieux pour rendre les entreprises plus résilientes.
Comme l’a montré l’apparition fulgurante de la pandémie de COVID-19, il va être de plus en plus crucial de se préparer aux interruptions causées par de futurs événements à risque. Aussi lourd que soit l’impact de la COVID-19, d’autres risques continuent de susciter des inquiétudes, comme les cyberrisques et les perturbations de l’approvisionnement en énergie. Le besoin de résilience face aux risques émergents n’a peut-être jamais été aussi grand.
Les captives offrent un certain nombre d’avantages importants en rendant leurs détenteurs plus résilients, notamment :
- Financement avant sinistre. La capacité de financer les pertes futures par le biais de captives offre une grande efficacité, notamment en étant une source de capital disponible pour payer les sinistres imprévus. Plutôt que d’utiliser d’autres fonds en réserve ou de recourir à des facilités de crédit, les détenteurs de captives peuvent utiliser les actifs détenus par leur captive. Alors que les entreprises les utilisent depuis des décennies pour financer des risques stables et prévisibles, les captives sont potentiellement encore plus précieuses pour financer de nouveaux risques imprévisibles.
- Atténuer la volatilité. En tant qu’entités supportant le risque, les captives allègent la pression pesant sur les bilans de leurs détenteurs en assurant les expositions à la volatilité financière. En outre, dans certaines conditions, avec l’approbation réglementaire, les captives peuvent être source de trésorerie si les flux de leurs détenteurs se raréfient. Par exemple, les entreprises de nombreux secteurs ont rencontré des problèmes de trésorerie lorsque les autorités publiques ont ordonné le confinement pendant la pandémie de COVID-19. L’excédent accumulé dans une captive peut être redistribué à la société mère pour alléger les besoins de trésorerie ou être utilisé pour une meilleure prise de risque.
- Souscrire des couvertures plus larges. Les captives offrent une certaine flexibilité dans la souscription de couvertures nouvelles et traditionnelles à des conditions plus larges. Par ailleurs, elles permettent également à leurs détenteurs d’optimiser l’accès aux couvertures disponibles sur le marché. Lorsque les conditions du marché changent, les captives sont capables d’évoluer pour assumer plus de risques, aplanissant le coût du transfert du risque. Combiner l’atténuation des risques, la prise de risque et le transfert de risque est souvent le moyen le plus efficace de gérer de nombreux risques imprévisibles et émergents, y compris les cyberrisques.
- Accès direct à un réseau d’assistance. L’accès à un environnement plus vaste d’expertise en matière de risque et de prestataires de services est un actif clé et parfois une nécessité pour les captives ; un détenteur de captive n’a pas besoin de se soucier d’être « seul » et bénéficie largement de son partenariat avec un fronteur solide. Les captives ont également la capacité d’accéder directement aux marchés de réassurance, une source de capitaux importante et internationale. Elles peuvent s’appuyer sur l’expertise de leurs partenaires d’assurance pour souscrire des risques divers, gérer des sinistres complexes et se conformer aux exigences réglementaires dans différentes régions géographiques. Les services de fronting, par exemple, peuvent permettre à une captive d’étendre ses souscriptions de manière rentable à des zones géographiques, des clients, des fournisseurs et même des tiers supplémentaires.