
Faire avancer la réassurance vers le futur
C’est un honneur d’avoir été élu, l’année dernière, président de l’Apref, l’Association des Professionnels de la Réassurance en France. Tout au long de ma carrière, au cours des dernières 25 années, j’ai pu voir le marché évoluer et s’adapter aux besoins en constante évolution de nos clients. Je suis ravi de prendre les rênes de l’association aujourd’hui, à ce stade du développement du secteur, et de ma carrière.
L’Apref dispose d’une petite équipe, composée des collaborateurs talentueux, mais les membres réassureurs sont eux-mêmes personnellement impliqués dans le travail de l’association. Ils orientent sa vision et ses missions.
Nous souhaitons être un laboratoire d’idées pour le marché français de la réassurance, un espace de discussion. Nous nous assurons d’entretenir de bonnes relations avec les autres organisations professionnelles -françaises et internationales-, les instances gouvernementales et le marché dans son ensemble. Nous participons également à développer l’attractivité du marché français.
Une partie de notre travail consiste à démontrer les domaines dans lesquels notre secteur pourrait, ou devrait, jouer un rôle plus important, comme dans le cadre de la couverture des risques liés aux catastrophes naturelles. En France, la Caisse Centrale de Réassurance S.A. apporte une réponse à ces risques. Les réassureurs sont néanmoins en mesure de compléter cette couverture et de proposer aux acheteurs des solutions plus complètes et mieux adaptées à leurs circonstances respectives.
Et j’irais même plus loin : nous sommes convaincus que la réassurance peut jouer un rôle majeur dans la résilience des populations face à des évènements catastrophiques.
La société est également confrontée à ce qu’on appelle le protection gap : la différence entre les pertes économiques et les pertes assurées lorsqu’un évènement climatique dévastateur se produit. La Geneva Association, un think tank international, estime que le protection gap pour les catastrophes naturelles est de l’ordre de 70%.
Selon l’Insurance Development Forum, l’équivalent de 163 milliards de dollars d’actifs sont sous-assurés, à travers le monde. Le Lloyd’s of London estime qu’une augmentation d’1% du taux de pénétration de l’assurance permettrait de réduire le poids de la reprise sur les contribuables de 22%.